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Depuis six ans, le Transition Workshop propose, par le module Design Studio, une intensive session d’atelier de deux semaines sur un quartier en transition, en collaboration avec l’Office de l’urbanisme du Canton de Genève. Plusieurs équipes pluridisciplinaires, composées des participant·es du TW (architectes, urbanistes, paysagistes, ingénieurs, géographes, etc.), élaborent des scénarios de développement au prisme de la transition écologique.

L’originalité et la valeur ajoutée du Design Studio se trouve dans la méthode particulière d’intégration de la théorie à la pratique. Basée sur l’expérience de son équipe dans l’encadrement scientifique de consultations internationales (Consultation du Grand Genève, Luxembourg in transition), cette méthode duale et transdisciplinaire a permis depuis 2020 à plus de cent participant·es de se spécialiser dans la transition écologique des villes et des territoires.

Ci-dessous, les terrains thématisés pour chacune des éditions du Transition Workshop.

2025 | DENSITÉS ÉCOLOGIQUES III, LA VIE DANS LA VILLE

Apaiser la pointe sud de Plainpalais – Place des Augustins

Canton de Genève | Ville de Genève

Autrefois à la frontière de l’ancienne cité de Genève, aujourd’hui devenue l’un de ses quartiers les plus populaires, la partie sud de l’ancienne commune de Plainpalais est une mosaïque de formes, d’époques, de couleurs et de saveurs. Dense et centrale, elle doit faire face tant au trafic routier qu’aux îlots de chaleur – sa principale artère est actuellement transformée en allée végétale. Comment apaiser la ville dans la ville?

Équipe Modes de vie – Journal de Marcel(x): chronique d’une renaissance urbaine

Et si nous faisions sauter les verrous de ces garages abandonnés? Ouvrons de discrets passages, de la rue à nos cours cachées, pour y inventer une vie de quartier.

Lucien Barras

Chiara Lombardi Dellamonica

Candela de la Macorra Rebollo

Valentine Forestier

Équipe Le vivant – L’eau de vie

Scénographier le ruissellement de l’eau de pluie et sculpter le quartier en habitats accueillants pour différentes formes de vie.

Luc Meinrad

Nadia Strittmatter

Georgia Vlassi

Christina Doumpioti
EPFL

Équipe Ressources – Intensités fertiles: de la contrainte à la ressource

Densifier par le climat et définir un nouveau paysage urbain basé sur la production à partir des ressources naturelles cycliques, gratuites et sans extraction : l’eau, le soleil et le vent. Les toits se transforment en lieux de production multiple, à la fois d’énergie, d’alimentation, d’économie, mais aussi de vivre-ensemble.

Luana Ferrari

G’Juliemm Kouamé

Matéo Bouton

2024 | DENSITÉS ÉCOLOGIQUES II, NATURE EN VILLE

Renouvellement du centre urbain de Versoix

Canton de Genève | Commune de Versoix

Située entre le lac Léman et le Jura, la commune de Versoix profite d’un paysage exceptionnel mais fait face à un développement urbain fragmenté. Le défi est de coordonner les projets existants et à venir pour bâtir une vision cohérente du renouvellement du centre-ville dans une perspective de densité écologique. Bien desservie par le Léman Express, Versoix connaît une croissance démographique qui exige de densifier sans étaler, afin de préserver terres agricoles et espaces naturels. Le projet met l’accent sur la valorisation du patrimoine bâti et paysager, la biodiversité, la gestion de l’eau (équipe eaux), la qualité et la régénération des sols (équipe sols), l’usage raisonné des matières (équipe matières) et la transition énergétique (équipe énergies). Il s’agit de renforcer les proximités, de favoriser les mobilités douces et d’adapter la ville aux effets du changement climatique. La création d’espaces publics accueillants et résilients doit encourager la convivialité et la qualité de vie tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre. La gouvernance concertée et la coordination des acteurs sont essentielles pour faire émerger des synergies. Enfin, la participation citoyenne constitue un socle incontournable pour dessiner collectivement une ville durable, solidaire et tournée vers l’avenir.

Équipe Eaux – Dealing the wave: île de chaleur à Versoix
Face au dérèglement climatique et à la perspective d’un +4°C d’ici 2050, Versoix place l’eau au cœur de sa planification urbaine. Le projet propose un système hydrologique inspiré des anciennes ceintures défensives : la « douve » agricole pour retenir l’eau, la « piscine » publique multifonctionnelle et les « fontaines » comme points d’accès symboliques. Ces dispositifs s’intègrent aux infrastructures existantes et renforcent la résilience territoriale. Les logements sont repensés avec réservoirs pluviaux, ventilation naturelle et façades bioclimatiques, pour concilier gestion durable des ressources et confort thermique. Un Atlas prospectif complète la démarche en offrant des références historiques et internationales pour guider l’urbanisation future.

Davide Montanari
Politecnico di Milano

Julie Riondel
EPFL

Justine Rognon
PEPFL

William Solis
ENSA Paris-Malaquais

Équipe sols – Panser les sols
À Versoix, le sol est pensé comme une ressource vivante, clé de la résilience écologique et de l’adaptation climatique. Le diagnostic révèle 26 % de surfaces imperméabilisées, 28 % de terres agricoles sous pression et une faible autonomie alimentaire, alors que la ville doit accueillir 4 000 habitants supplémentaires d’ici 2050. Le projet, mené sur le secteur des Colombières, propose une armature verte et bleue intégrant corridors écologiques, agriculture et paysages, avec désimperméabilisation et renaturation. Deux scénarios illustrent cette approche : le « Hameau », extension douce des logements existants, et la « Grande Serre », structure modulaire mêlant habitat et production agricole. La méthodologie esquissée offre des pistes reproductibles pour une densification maîtrisée et une valorisation durable des sols.

Viktoriya Baravikova
ENSA Marseille

Liam McCorley
ENSA Marseille

Nektarios Pisimisis
Université de Toulouse

Léo Arné
ENSA Paris-Malaquais

Équipe matières – La ville comme matière à projet
À Versoix, la matière est envisagée comme un levier central de transition face à la pression sur les ressources et au changement climatique (+4 °C d’ici 2050). L’analyse révèle que plus d’un tiers du sol communal est constitué de matières extractives peu renouvelables (asphalte, béton, gravier), posant la question de leur gestion. Le projet propose une relecture des flux, des temporalités et des usages de la matière, avec un accent sur le stockage et le transport. Sur le site de la « goutte d’eau », l’« Acropole de la matière » est imaginée : un lieu de stockage, de transformation et de redistribution des matériaux locaux, associé à une centralité publique et un parc. Cette approche cyclique invite à valoriser le déjà-là pour construire une ville plus durable et résiliente.

Anne Marte Aure
ENSA Paris-Malaquais

Théo Minet-Perez
ENSA Marseille

Sarah Planchamp
EPFL

Équipe énergies – Les paysages de l’énergie
À Versoix, la dépendance aux énergies fossiles fragilise l’avenir d’un territoire qui doit anticiper un climat à +4 °C d’ici 2050. Le projet propose une transition vers une production locale et décarbonée, en s’appuyant sur les ressources primaires identifiées (vent, eau, biomasse, sous-sol). Trois leviers structurent cette démarche : sobriété et adaptation des formes urbaines, valorisation écologique et énergétique des ressources locales, et substitution par des filières bas carbone. Trois dispositifs incarnent cette vision : tours à vent habitables, « places fortes climatiques » en lieu et place des parkings, et parcs-refuges thermiques. Ensemble, ils esquissent une nouvelle culture énergétique territoriale, où sobriété, production locale et résilience s’allient pour préserver l’habitabilité future.

Mathieu Burger
ENSA Marseille

Erwan Nasution
EPFL

Camille Girardet
ENSA Paris-Malaquais

2023 | DENSITÉS ÉCOLOGIQUES I, RÉIMAGINER LA ZONE VILLA

Visions prospectives pour la façade sud de l’aéroport international de Genève

Canton de Genève | Communes de Grand-Saconnex, Meyrin et Vernier

Ce cas d’étude, centré sur la « Façade sud de l’aéroport » (FSA), a permis de tester la densification d’un secteur peu bâti tout en préservant biodiversité et en privilégiant la résilience climatique. Les équipes ont articulé extension urbaine, neutralité carbone et qualité de vie en co-conception avec les acteurs publics et des experts, et ont défini une méthodologie évolutive face à l’urgence écologique. Les approches se complètent : intégration du vivant et nouvelles cartes du territoire (équipe le vivant), transformation des modes de vie et passage de la zone villa au quartier-village (équipe modes de vie), gestion des ressources et réemploi (équipe ressources), adaptation climatique par une trame d’îlots de fraîcheur et d’espaces publics (équipe climat). Le TW23 a produit des scénarios capables de concilier densité organisée, exigences sociales et impératifs environnementaux.

Équipe le vivant – (Dis)continuité
Le projet, inscrit dans le contexte de l’Anthropocène, propose une cartographie sensible qui inclut le vivant comme acteur de la ville. Il dépasse les cartes traditionnelles limitées aux données physiques pour représenter aussi faune, flore et sols vivants. Trois axes structurent la démarche : une place publique-refuge symbole de biodiversité, un réseau de mobilités douces et de permaculture issu des tracés historiques, et la transformation des villas existantes en habitats évolutifs accueillant de nouvelles formes de vie. Objectif : réinventer le lien nature-culture et favoriser des densités écologiques adaptées aux humains et non-humains.

Léo Diehl-Carboni
ENSA Versailles

Daniel Reidy
IAUG

Justine Rosset
HEIA Fribourg

Équipe modes de vie – Villa(ge), la ville autrement
Le projet interroge l’évolution des modes de vie et leur impact spatial en croisant choix résidentiels et mobilités. Il propose de transformer la zone villa en quartier-village capable d’accueillir jusqu’à 20 000 habitants sans bouleverser les gabarits. Les axes routiers deviennent des rues partagées et végétalisées organisées autour d’une place du marché. Les extensions se limitent aux surfaces imperméables ; les toits sont convertis en espaces productifs et de rencontre. Une « forêt habitée » relie la réserve du Marais à la campagne de Jonc, renforçant trame verte et biodiversité. Des espaces agricoles et mutualisés complètent cette centralité pour encourager mobilité douce, mixité d’usages et qualité de vie.

Julien Dévaud
Université de Genève

Claire Paccolat
HEIA Fribourg

Simon Wermelinger
Université de Genève

Équipe ressources – Gisements métropolitains
Le projet dresse un inventaire des ressources matérielles et immatérielles de la FSA, considérées comme un patrimoine urbain. Trois axes structurent l’approche : ressources naturelles, parc bâti et réseaux. Les interventions combinent réutilisation de pavillons démolis pour créer des logements, densification par surélévations et réaffectation de bâtiments existants. Les déchets organiques sont valorisés ; un cimetière devient écologique pour améliorer les sols ; la géothermie est mobilisée pour le chauffage. La mobilité bascule vers des modes durables avec des rues adaptées aux piétons, cyclistes et transports publics. L’aéroport est envisagé comme réserve de surfaces et de matériaux réemployables. L’ensemble dessine un quartier densifié, mixte et durable, aligné sur la transition écologique.

Daniela Lopes Peñaloza
EPFLe

Bastien Rothlisberger
Université de Genève

Lawan-Kila Toe
ENSA Versailles

Équipe climat – Geneva micro-climate
La FSA est abordée comme démonstrateur de l’adaptation urbaine au changement climatique. Une « matrice du climat », issue de cinq lectures graphiques, produit la figure climatique du site. Trois démonstrateurs structurent le projet : un axe de mobilité douce suivant les lignes de ruissellement, ponctué de paysages et « machines microclimatiques » offrant confort et fraîcheur ; un maillage bâti organisé autour de patios, cours et oasis plantés générant des typologies d’habitat variées ; une articulation entre villas, morphologies denses, espaces publics métropolitains et « paysages-refuges ». Objectif : créer une trame d’espaces publics et d’îlots de fraîcheur reliant la cité des Pommiers à la gare de l’aéroport, tout en enrichissant parcs, canopées et sols perméables.

Gaspard Basnier
ENSA Versailles

Kélissa Cartier
ENSA Paris-Est

Zohreh Shafi
ETH Zurich

2022 | VILLE RURALE & NATURE

La ville-paysage du genevois, une autre manière de cultiver la terre

Canton de Genève | Commune de Perly-Certoux

Le Transition Workshop 2022, mené à Perly-Certoux, avec les communes de Bardonnex et Plan-les-Ouates, a revisité la campagne genevoise à l’aune de la transition écologique pour concevoir une densification mesurée, cohérente avec la préservation des paysages, de l’agriculture et de la biodiversité. En dialogue avec les acteurs publics, les équipes ont défini une méthode spatio-temporelle articulant qualité de vie, neutralité carbone, mobilités douces et économie circulaire. Quatre pistes complémentaires structurent les résultats : faire du sol un bien commun par un maillage agroforestier qui guide la densification et régénère les écosystèmes (équipe sols) ; retisser les continuités entre Perly, Certoux et les serres par une extension urbaine mesurée (rues partagées, sols perméables, eau intégrée, bâti surélevé/pilotis, place du marché) (équipe les communs) ; régénérer la vie rurale en inventoriant et réemployant les ressources (bâti existant, flux, continuités écologiques) autour de quatre sites stratégiques (équipe ressources) ; anticiper la neutralité carbone 2050 par une densification phasée (neuf → surélévations → reconversions des stations-service/garages) et la diversification des mobilités autour du tram (équipe mobilités). Ensemble, ces contributions dessinent une densification frugale, productive et réversible, conciliant agriculture de proximité, biodiversité et cadre de vie.

Équipe sols — Le sol commun, quand l’agriculture dessine la ville
Le sol, socle des écosystèmes, assure quatre services : approvisionnement, support du vivant, identité paysagère et régulation. Le projet déploie une agroforesterie en maillage vert qui pénètre le bâti rural et cadre une densification douce. Cap 2050 : +1 500 habitants, biodiversité +44 %, érosion −78 %, ~1,5 t éqCO₂/an captée, 13 800 m³ d’eaux pluviales collectés ; 25 % d’agroforesterie sur les nouvelles surfaces et 25 % d’énergie locale. Les architectures réinterprètent le patrimoine, réouvrent l’accès au sol et multiplient jardins, permaculture et espaces publics productifs.

Tamara Baumgartner
EPFL

Marie-Clémence Breuillot
EPFL

Vasileios Chanis
EPFL

Shyam Sirimalla
EPFL

Équipe les communs — Les communs urbains : quel vivre-ensemble pour Perly-Certoux ?
À l’échelle intermédiaire, le projet retisse des continuités entre Perly, Certoux et les serres, fragmentés par l’autoroute et la route de Saint-Julien. Une extension urbaine relie Perly aux serres en mesurant ses effets agricoles. Trois principes : sols perméables (noues, essences indigènes), eau intégrée à l’espace public (rétention, infiltration) et emprise au sol réduite (bâtiments surélevés/pilotis). Une coupe modulée (jusqu’à R+4 sur Saint-Julien) rythme les espaces et raccorde l’existant. Ces choix visent une croissance maîtrisée d’ici 2050, fondée sur mobilités et sociabilité de proximité.

Valentina d’All Orto
Politecnico di Milano

Alexis de Aragao
EPFL

Lucas Mourelle
Losinger Marazzi

Équipe ressources — Ressources écosystémiques : régénérer la qualité de vie rurale
À Perly-Certoux, l’identité rurale est fragilisée par la route de Saint-Julien et l’autoroute. Le projet inventorie les ressources (eau, déchets, agriculture, culture) et fait du bâti existant une ressource pour limiter l’étalement. Surfaces vertes maintenues, nouvelles constructions réduites, optimisation au-delà de l’IUS 1,2. Cap 2050 : baisse de l’autosolisme, réemploi d’infrastructures, économie circulaire et continuités écologiques. Quatre lieux stratégiques guident le masterplan (Lully, Certoux, Mairie, écoduc des Ravières). Les voiries sont repensées pour le vivant et les mobilités douces.

Sophia Ly
EPFL

Charlotte Dautremont
Université de Liège

Chiara Caravello
Politecnico di Milano

Équipe mobilités — Mobilités : engager des écosystèmes malléables
Dans la perspective « zéro émission nette 2050 », le projet anticipe l’impact sur des infrastructures auto‑centrées et propose une densification évolutive couplée à la transition des mobilités. Phase 1 (jusqu’en 2035) : construction neuve lorsque les matériaux le permettent. Phase 2 (dès 2035) : surélévation du bâti existant. Phase 3 (après 2040) : reconversion des stations‑service et garages obsolètes. Trois sites pilotes le long de la route de Saint‑Julien et de l’A41 démontrent l’approche. Objectif : densifier sans étalement, améliorer l’espace public et accompagner les changements d’usage.
Participants : Sanja Platisa (EPFL), Romain Phan (EPFL), Piera Pastore (Université de Naples), Laure Vois (AREP

Sanja Platisa
EPFL

Romain Phan
EPFL

Piera Pastore
Université de Naples

Laure Vois
AREP

2021 | VILLE POST-PÉTROLE

Quel avenir pour les citernes de Vernier?

Canton de Genève | Commune de Vernier

Le Transition Workshop 2021 s’est tenu à Vernier autour d’un site stratégique : les citernes de carburants. L’enjeu était de penser la ville post-pétrole dans une Genève post-carbone, conciliant densification, résilience et qualité de vie. L’urgence climatique, confirmée par la science et renforcée par la pandémie, impose une transformation radicale de nos modes de vie. Le TW21 a exploré ce défi à travers quatre visions : Refuges bioclimatiques imagine une ville nature dotée d’îlots de fraîcheur accessibles ; Physicène réactive les ressources locales pour un métabolisme urbain circulaire ; Métamorphose requalifie la zone des citernes en pôle productif et formatif ; enfin Freiraum redonne à l’espace libre une dimension métropolitaine. Ensemble, ces projets dessinent les contours d’une Genève exemplaire de la transition

Équipe 1 – Refuges bioclimatiques

Face au réchauffement et aux îlots de chaleur, l’équipe propose une « infrastructure climatique » faite de refuges bioclimatiques : espaces frais, accessibles en moins de dix minutes, où l’air, l’eau et les arbres maintiennent une température maximale de 28 °C. Distribués dans tout Vernier, ces havres offrent confort et santé aux habitants. Sur le site des citernes, les cuves deviennent tours de vent ou bassins de rétention, articulant écologie et patrimoine industriel. Des références internationales confortent cette approche. Ainsi s’esquisse une ville bioclimatique où nature et techniques se conjuguent pour affronter la crise.

Aleth de Crécy

Barbara Gajda

Mélodie Rey

Équipe 2 – Physicène

Avec Physicène, l’équipe réactive les ressources locales pour construire une économie circulaire au service d’une ville décarbonée. Sol, eau, biomasse : ces richesses, réintégrées au métabolisme urbain, génèrent une production locale capable de répondre à des besoins locaux, notamment en matériaux de construction. Le projet imagine une topologie où espaces de production, de transformation et de vie se combinent harmonieusement. Appliqué au site des citernes et au-delà, Physicène recrée pour Vernier une centralité verte et inaugure un modèle territorial fondé sur l’autonomie et la résilience.

Marie-Sophie Aubert

Nicolas Durr

Adèle Wickersheim

Clara Gualtieri

Équipe 3 – Métamorphose
Avec Métamorphose, l’équipe redéfinit la « ville productive » à l’aune des enjeux climatiques et sociaux. La zone des citernes, séparant aujourd’hui deux parties de Vernier, devient un espace de liaison et de renouveau. Reconditionnées, les citernes accueillent des activités de formation, de recherche et de production liées à l’environnement et à l’économie circulaire. Cette zone-tampon sert aussi l’agriculture et la construction locales, avec une attention particulière portée à l’eau. Ce projet pilote démontre comment reconvertir un site industriel en territoire durable et créateur de savoirs.

Julien Boesiger

Pablo de Roulet

Johans Figueroa

Nicole Graber

Équipe 4 – Freiraum
Freiraum place l’espace libre au cœur de la métropole. Partant d’un diagnostic des obstacles et manques actuels – routes, clôtures, carence d’aménités – l’équipe propose une vision 2050 fondée sur un « transect » de dix zones, dont six sont transformées en pôles de vie. Espaces naturels cultivés et non cultivés, citernes requalifiées, ensembles résidentiels : tous sont repensés pour offrir confort, continuité spatiale et polyvalence. Une matrice composite valorise qualités écologiques et sociales, créant des espaces publics cohérents, accessibles et résilients, supports d’une vie locale décarbonée et libre.
Participants : Marine Manche, Méryl Schopfer, Alexandre Piquel

Marine Manche

Méryl Schopfer

Alexandre Piquel

2020 | HABITAT URBAIN TRANSITIONNEL

Le quartier des Marronniers entre réhabilitation et innovation

Canton de Genève | Commune de Grand-Saconnex

Au cœur du Grand-Saconnex, le quartier des Marronniers a servi de terrain d’expérimentation pour penser l’habitat urbain transitionnel. Comment concilier réhabilitation et innovation dans une perspective de neutralité carbone en 2050 ? Quatre axes complémentaires ont structuré la réflexion. L’équipe sols a mis en évidence le rôle central des sols vivants comme réservoirs de biodiversité et de carbone, plaidant pour leur régénération et leur intégration dans la planification. L’équipe sobriété a exploré les modes de vie, en plaçant la participation citoyenne, l’économie solidaire et l’agriculture locale au cœur d’une société collaborative. L’équipe empreinte a repensé le bâti à l’aune de la réduction drastique des surfaces et de la mutualisation des espaces, afin de limiter l’énergie grise et d’atteindre un habitat désirable et bas-carbone. Enfin, l’équipe mobilité a interrogé la mobilité, entre échelles individuelles et collectives, pour réduire les émissions liées aux déplacements et inventer des infrastructures partagées et sobres. Ensemble, ces visions proposent une transition territoriale systémique.

Équipe sols – Le sol comme agent actif de la transition
L’équipe a replacé le sol au cœur du projet territorial. Longtemps considéré comme simple support, il devient un agent actif de la transition écologique grâce à ses fonctions de décarbonation, de dépollution et de régulation microclimatique. Aux Marronniers, un laboratoire pilote explore des stratégies de désimperméabilisation, de régénération végétale et de dépollution par phytoremédiation. Le sol est ainsi reconnu pour ses co-bénéfices : biodiversité, infiltration de l’eau, alimentation locale, confort thermique. Pour enclencher un cercle vertueux, la planification doit intégrer ses multifonctionnalités et lever les blocages institutionnels. Un sol vivant est la base d’un habitat résilient, et son intégration dans l’urbanisme ouvre la voie à une ville du vivant.

Alizée Bonnel

Maureen Certain

Pascal Michel

Marine Villaret

Équipe empreinte – Estomper l’empreinte ensemble
Cette équipe a abordé le défi du monde bâti en cherchant à réduire l’empreinte carbone du logement. Elle propose une méthode fondée sur la mutualisation des espaces et la limitation des surfaces privatives, tout en valorisant les usages collectifs. Trois scénarios ont été testés pour les Marronniers: maintenir les habitudes actuelles, adopter un modèle coopératif, ou réduire drastiquement les surfaces en cas d’inaction. La stratégie privilégiée combine rénovation, surélévation et optimisation des bâtiments existants, afin de réduire l’énergie grise et atteindre un budget carbone compatible avec la neutralité 2050. Cette approche systémique invite à passer d’un habitat individuel à une habitation solidaire et partagée.

Thiébaut Parent

Giovanna Ronconi

Alexandra Saranti

Sarah Kristin Schalles

Équipe mobilités – L’espace de la sobriété mobile
L’équipe a étudié la mobilité comme levier central de transition. Aux Marronniers, l’objectif est de passer de 2,8 tonnes de CO₂ à 0,3 tonne par habitant et par an d’ici 2050. Pour cela, la planification intègre la ville du quart d’heure, réduisant les distances entre logement, travail et services. Circuits courts alimentaires, mobilité douce, partage des véhicules et infrastructures de proximité deviennent essentiels. La démarche s’appuie sur des récits de vie projetés en 2030 et 2050, pour concevoir des systèmes désirables et accessibles. Cette sobriété mobile est à la fois spatiale et sociale : elle repense les inégalités d’accès et vise une mobilité collective, sobre, propre et active.

Nathalie Fanzy

Pauline Hosotte

Eliane Schwander-Gonçalves

Prisca Vythelingum

Équipe sobriété – Vers une sobriété heureuse
L’équipe a défendu l’idée d’une sobriété heureuse comme mode de vie décarboné. Elle repose sur quatre principes: préserver les écosystèmes, développer une société collaborative, favoriser une économie sociale et solidaire, promouvoir une architecture de la modestie. Aux Marronniers, cela se traduit par un Laboratoire de la décarbonation et un Bureau des possibles, lieux de participation citoyenne où habitants et experts co-construisent l’avenir du quartier. Agriculture urbaine, réemploi des matériaux, convivialité intergénérationnelle et mobilité douce composent un cadre de vie fondé sur le sens et le partage. L’objectif n’est pas seulement écologique : il s’agit aussi d’une transition culturelle qui transforme nos valeurs collectives et nos imaginaires.

Sabrina Helle-Russo

Julie Martin

Marcella Viera Camargo

Gwenaëlle Zunino

QUI SOMMES-NOUS?

La Fondation Braillard Architectes

La Fondation des Architectes Braillard a été créée à Genève en 1987 pour accueillir les archives des architectes Maurice, Pierre et Charles Braillard et pour soutenir l’architecture et l’urbanisme de qualité. Depuis 2015, la Fondation poursuit son programme de recherche et culture The Eco-Century Project®, sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. En son sein, nous développons l’intensif et innovant Transition Workshop™.

Panos Mantziaras
Directeur

Gwenaëlle Zunino
Cheffe de projet

Hélène Gallezot
Cheffe de projet

Sophie Barenne
Relations publiques

Paul Marti
Historien-archiviste

Mélodie Simon
Responsable communication

Kim Fol
Assistante-comptable

Nos partenaires

Le Transition Workshop est réalisé dans le cadre du programme pluriannuel de recherche et culture The Eco-Century Project® de la Fondation Braillard Architectes, sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, avec le partenariat de: Canton de Genève, Services Industriels de Genève (SIG) et Patrimoine Suisse Genève. Ce programme interroge les rapports entre les disciplines de l’aménagement de l’espace et les ressources planétaires.

Contact

Rue Saint-Léger 16,
CH 1205 Genève